De la solitude du collectionneur d’anecdotes à la communauté de solitaires : Esquisse d’analyse de la pratique politique de Pascal Quignard
en ligne : ici
Résumé
Nous voudrions ici mettre en lumière et
proposer une première approche théorique de la dimension politique de
l’œuvre de Pascal Quignard. Dans la lignée de Georges Bataille et
Maurice Blanchot et en parallèle à Jean-Luc Nancy, il ne cesse en effet
d’interroger le rapport de l’individu avec la communauté, mais aussi
entre création et sociabilité, po(ï)étique et politique. La communauté
est-elle possible ? Quelle peut être cette « communauté de ceux qui
n’ont pas de communauté » (Bataille) ? Pour Quignard, il faut opposer
l’antiquaire à l’historien, et d’une certaine manière l’artisan à
l’artiste. C’est cette vision que nous voulons interroger, qui se
manifeste sous la forme du fragment, et selon une tradition « de l’ombre
», celle qui privilégie la « tactique » à la « stratégie » (Michel de
Certeau), la mètis à la doxa (Jean-Pierre Vernant). Il
s’agit donc de reconnaître la portée politique de l’œuvre de Quignard,
d’en esquisser certaines dynamiques, de contribuer à la réflexion
générale sur le pouvoir esthétique et son rôle dans l’élaboration et la
consolidation d’une certaine communauté.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire