Lecture d’un très bon article d’Emmanuelle Poulain-Gautret sur
le roman épique Florence de Rome. Entre topoï épiques et
présence d'individualités fortes.
Importance capitale de la littérature médiévale. Un autre monde,
une autre mentalité – qui demande une extraction sévère de sa
propre position. Malgré les études universitaires, terre
sous-exploitée.
Souplesse de cette langue qui féminise facilement. Qui combine,
adapte, varie sans honte.
Le
Secret des Troubadours
et
La Clé de
Rabelais de
Joséphin Péladan. Édition Delphica. Qui demanderaient une plus
attentive habitude pour en saisir tout l'intérêt.
Introduction d’Emmanuel Dufour-Kowalski, intéressante quant à
l’inscription historique de Péladan.
J’y
découvre qu’on a féminisé « peintre » en
« peintresse ». Tout est possible, et j’en suis bien
heureux. (Une émission de Jean-Noël Jeannenet, avec Bernard
Cerquiglini, auteur de Le
ministre est enceinte (et
aussi de L’Invention
de Nithard,
qu’il faudra lire), rappelle combien il est idiot de persévérer
dans le masculin de mots qui peuvent être féminisés). La morgue
d'un Gérard Longuet interpellant une ministre par un "Madame LE
ministre" prouve combien des gens comme lui, sénateur, ancien
ministre de l'Intérieur, ne devraient pas être là, n'auraient
jamais dû arriver à cette place. Si je n'énonce rien de très
original, sans doute il n'est pas mauvais de le rappeler, avec une
conviction calme.
Ne pas oublier, donc, Louise Abéma (1853-1927) et le cénacle des
Oeillet Blancs. (tant de choses à se rappeler, et surtout sur ce
sujet auquel il faudra aussi consacrer le temps nécessaire).
Richard Khaïtzine. Un rosicrucien sans doute aussi, mystique
professionnel, spécialiste de Raymond Lulle et Albert le Grand.
Drôles d'énergumènes. Sans grand intérêt à vrai dire. Me font
penser à ces auteurs de la littérature "pop" qui publient
des réflexions érudites, mais totalement idiotes, et vides, et
pernicieuses même quant aux conséquences sociales (l'industrie
culturelle toujours...) qui ont pignon sur rue, qu'on encense, qu'on
vend si bien, et qui sont si fiers de leur profondeur de miroir.
Plus sympathiques, les obscurs et les mages du XIXe siècle, Aloysius
Bertrand, ou Eliphas Levi qui est l’aïeul d’Olivier Cadiot
(m’a-t-il appris quand je le rencontrai à Cambridge lors d’une
lecture).
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